Cérémonie en hommage à Emile DUVAULT
En mémoire d’Émile Duvault
Anne-Françoise BAILLY
Une plaque a été scellée sur le mur de l’immeuble où a vécu le cheminot Émile Duvault : il a sauvé la vie de Juifs pendant la guerre.
Née en 1927, la Dijonnaise Micheline Marx, née Piquard, se souvient très bien de Monsieur Émile : « Il faisait “la poste” entre la zone occupée et la zone libre ! Il était un ami de mes parents : nous sommes juifs. » Avec toute sa famille, Micheline a fui l’appartement du 6, rue Jacques-Célérier à Dijon pendant l’exode. « Pendant l’Occupation, nous avons habité au 29, rue Lalande à Lyon : je me souviens de la visite de Monsieur Émile qui apportait chaque semaine une pile de lettres. C’étaient des plis pour des familles séparées, mais aussi pour des résistants ». Elle souligne aussi que son père et son grand-père avaient fait le trajet de Dijon jusqu’en zone libre « grâce à Robert Grillot, un copain de Monsieur Émile. Mon père et mon grand-père avaient pu se cacher sous le charbon de la locomotive ! »
« Émile Duvault était cheminot et coiffeur à domicile. Il avait parmi ses clients de nombreuses familles juives », a expliqué dans son discours Sylvain Blandin de l’association Mémoires vives, évoquant aussi le témoignage de la famille Franck, représentée par Janine Weyl.
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