Cérémonie d'hommage aux victimes de la déportation - Chenôve, 24 avril 2022

 

Monsieur le Maire,

Madame la députée,

Madame et monsieur les conseillers départementaux

Madame , Monsieur représentant Monsieur le Président du Grand Dijon,

Mesdames et messieurs les représentants des autorités civiles et militaires

Mesdames et messieurs les portes drapeaux

Mesdames et messieurs les conseillers municipaux

Mesdames, messieurs

Je ne souhaite pas ici faire un cours d’histoire car je n’ai ni la capacité, ni les compétences mais je souhaiterais rappeler quelques faits .

Pour beaucoup, la guerre, la déportation, la Shoah c’est loin.

Loin dans le temps . C’était au siècle dernier.

Il y a 80 ans le 20 janvier 1942 c’est la conférence de Wannsee. En 1h30 la mise en œuvre de la solution finale de la question juive en Europe est entérinée. La mise à mort programmée de millions de personnes est actée.

Le 27 mars 1942, le 1er convoi quittait Drancy pour Auschwitz via Compiègne emmenant 1112 personnes dont seulement 23 furent survivantes en 19451.

Cette seule année 1942, 43 convois quittèrent la France.

Loin géographiquement. Les camps sont à des milliers de kilomètres, dans des lieux avec des noms qu’on a du mal à orthographier, Theresienstadt, Dachau, Bergen Belsen, Majdanek Auschwitz-Birkeneau et encore plus à situer sur une carte.

Pourtant tout n’est pas si loin.

Certains d’entre vous sont peut être déjà aller à Dijon « Rue des normaliens fusillés et de leur camarade ». Et bien ce camarade c’était Maurice Bigio, étudiant en mathématiques au Lycée Carnot où il fut arrêté le matin du 26 février 1942.

1942 c’est aussi la rafle dit du Vel d’Hiv. Les 16 et 17 juillet la police française arrête à Paris 13000 personnes dont 4000 enfants de 2 à 16 ans.

Paris c’est peut être encore un peu loin pour certain.

Quelques jours avant les 12, 13 et 14 juillet une vague d’arrestation à lieu en Côte d’Or. 24 personnes arrêtées à Chatillon sur Seine, Crépey, Dijon (rue Jean Jacques Rousseau, rue de la Charmette, rue des Perrières...). Elles quittent Dijon à 12h56 pour Pithiviers et rejoindront Auschwitz quelques jours plus tard.

Le 9 octobre 1942 c’est au tour de la famille FRENKEL d’être arrêtée. Originaire d’Allemagne, elle avait trouvé refuge à Chenôve 119 route de Beaune, au lieu dit Clos Charpentir.

Le 4 novembre 1942 à 8h55 le convoi n°40 quitte la gare du Bourget-Drancy pour Auschwitz.

Sur les 1000 déportés Juifs de ce convoi, 4 seulement sont revenu vivant en 1945.

Justina, Klara et Tilla Frenkel n'en faisait pas partie.

Alors à l’heure où certains veulent réécrire l’histoire n’oublions pas que 76000 juifs de France ont été déportés. C’étaient vos voisins.

1La Shoah en France, volume 2, Serge Klarsfeld

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