Il y a 70 ans ....

Cérémonie en gare de Dijon : il y a 70 ans... le Vel’d’Hiv
Le sous-préfet Arnaud Schaumasse lit le message de Kader Arif, ministre délégué auprès  du ministre de la Défense, chargé des Anciens Combattants. Photo Grégory Valloire
Le sous-préfet Arnaud Schaumasse lit le message de Kader Arif, ministre délégué auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens Combattants. Photo Grégory Valloire

Ce lundi, la cour de la gare de Dijon accueillait la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’état français et d’hommage aux « Justes » de France.

La cour de la gare de Dijon a vibré d’émotion ce lundi. Cette Journée nationale correspondait au triste anniversaire des 70 ans de la rafle du Vél’d’Hiv à Paris qui a eu lieu les 16 et 17 juillet 1942. Ainsi Johanna Linsler de l’association « mémoire(s) vive(s) » a débuté cette cérémonie commémorative par la lecture des noms des 21 personnes de Côte-d’Or qui ont été déportées au cours du mois de juillet 1942.
Le Rabbin Simon Sibony a ensuite lu la Prière des Morts, avant de laisser la parole à Israël Cemachovic, président de l’association culturelle israélite. Puis la cantatrice Danielle Paquet a interprété Nuit et brouillard de Jean Ferrat.
Le sous-préfet, directeur de cabinet, Arnaud Schaumasse a lu le message du ministre délégué chargé des Anciens combattants. Ce message a rappelé l’horreur de la Seconde Guerre mondiale et notamment l’année 1942 qui a vu la grande rafle du Vél’d’Hiv les 16 et 17 juillet. « 13 152 arrestations furent opérées ces jours-là. Seule une vingtaine de rescapés ont revu Paris. Pas un seul des 4 105 enfants. »
Après les dépôts de gerbes par les autorités civiles, militaires et les associations devant la plaque commémorative de la gare et la minute de silence, c’est la Marseillaise qui a retenti dans la cour de la gare, interprétée par Danielle Paquet et reprise par la foule dans un élan d’émotion. La plus jeune déportée résistante de Côte-d’Or (à l’âge de 17 ans), Emilie Noé, âgée aujourd’hui de 86 ans, soulignait à l’issue de cette cérémonie qu’il est « très important de se souvenir et de transmettre le message aux jeunes générations. J’ai mis très longtemps avant de pouvoir témoigner, car avant les blessures étaient encore trop vives, mais depuis 4 ans environ, je vais dans les lycées et collèges pour évoquer ce que j’ai vécu dans les camps. »

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