Inauguration exposition "Anne Frank, une histoire d'aujourd'hui"
Mercredi 11 octobre l'exposition "Anne Frank, une histoire d'aujourd'hui" était inaugurée. Les discours ont été précédés de la lecture d'un extrait du Journal d'Anne Frank .......
..... et suivis du poème "Invictus"
Discours de Sylvain Blandin, président de mémoire(s) vive(s)
..... et suivis du poème "Invictus"
Invictus
est un court poème
de l'écrivain William
Ernest Henley
qui fut cité à de très nombreuses reprises dans la culture
populaire anglophone, ce qui contribua à le rendre célèbre.
C'était le poème préféré de Nelson
Mandela.
Il est notamment repris dans le film Invictus
de Clint
Eastwood.
Le
titre latin signifie « invaincu, dont on ne triomphe pas,
invincible »
Dans les
ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière,
Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence,
Je suis debout bien que blessé,
En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur,
Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière,
Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence,
Je suis debout bien que blessé,
En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur,
Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
Discours de Sylvain Blandin, président de mémoire(s) vive(s)
Monsieur
le maire,
Madame
l'adjointe à la culture
Madame
la conseillère départemental
Mesdames
et messieurs les représentants des autorités civiles et militaires
Mesdames
et messieurs les représentants de l'Education nationale
Madame
la présidente de la MJC de Chenôve
Monsieur
le Président de la Ligue de l'enseignement
Mesdames
et messieurs adjoints et conseillers municipaux
Mesdames,
messieurs
Après
son passage à Dijon en 2002 cette exposition n'est jamais revenu en
Côte d'Or. Alors il y a un an mémoire(s) vive(s) a souhaité
présenter au public la nouvelle version de cette exposition « Anne
Frank, une histoire d'aujourd'hui ».
Ce
projet a été réalisé grâce à des financeurs publics le
ministère de la défense, le conseil départemental, le conseil
régional, la ville de Dijon, la Ligue de l'enseignement mais aussi
grâce à des dons de particuliers, soyez en tous remerciés.
Le
financement c'est une chose, et pas des moindres, mais cela ne fait
pas tout.
Ce
projet c'est aussi un partenariat dans l'organisation avec la ligue
de l'enseignement, la MJC de Chenôve, des bénévoles et l'équipe
du Cèdre merci aussi à vous.
Mais
ce projet n'aurait pas vu le jour sans le soutien dès le début de
la ville de Chenôve et de son maire Thierry Falconnet, prouvant si
c'était encore nécessaire, que Chenôve est une ville où le
travail et le devoir de mémoire, la citoyenneté et la culture sont
une réalité j'en veux pour preuve la fête de la république en
septembre dernier.
Preuve
du soutien de la Ville de Chenôve, cette exposition fait partie
intégrante de la saison culturelle 2017/18 « Aux arts
citoyen », la ville de Chenôve nous a mis à disposition
gratuitement le hall du Cèdre, a réalisé l'affiche de l'exposition
et vous reçoit ce soir. Merci Monsieur le Maire.
Oui
l'histoire d'Anne Frank est une histoire d'aujourd'hui. Certes le
contexte historique n'est pas le même, la situation géopolitique
est différente.
Et
pourtant comment ne pas s'interroger lorsqu'en 2006 Ilan Halimi était
séquestré, torturé puis assassiné parce qu'il était juif,
s’inquiéter des propos tenus par des dirigeants politiques en
France ou de part le monde à l'encontre de telle ou telle minorité,
de la montée des individualismes, du repli sur soi qui poussent des
dirigeants européens à fermer leur frontières aux migrants fuyants
leurs pays en guerre.
« Elle
a pignon sur rue, des adèptes, un parti,
La
voilà revenue l'historique hystérie » chantait Louis Chedid.
Revenue ?
Mais était-elle vraiment partie ? Mais alors que faire, que
dire pour que cela change ?
Pour
Hannah Arendt, continuer à penser par soi même, c'est à dire
pouvoir s'interroger sur soi et ses actes, sur la norme du bien et du
mal, est la condition pour ne pas sombrer dans la banalité du mal.
Penser
par soi même, vivre avec soi même, voilà ce dont témoigne Anne
Frank dans son journal.
Ce
journal dans lequel Nelson Mandela et ses camarades ont trouvé force
et courage durant leur internement à Robben Island.
Le
devoir de mémoire est nécessaire, de nombreuses cérémonies en
sont l'illustration.
Pour
autant se souvenir ne suffit pas, car trop passif, trop ponctuel.
Etudier,
questionner, replacer dans le contexte pour mieux comprendre et nous
permettre d’être vigilant face à l’émergence de nouveaux
génocides partout dans le monde, tel est le travail de mémoire de
tout à chacun.
Simone
Veil l'a souvent rappelé : « L'enseignement de la Shoah
n'est pas un vaccin contre l'antisémitisme, ni les dérives
totalitaires, mais il peut aider à forger la conscience de chacun
d'entre nous ».
Eduquer
à la citoyenneté, avoir des bases pour comprendre le monde tel est
l'un des buts de cette exposition et nous avons souhaité avec nos
partenaires apporter notre modeste contribution pour forger les
consciences des jeunes et des moins jeunes.
Certains
jeunes seront même formés prochainement pour guider leur camarades
en autre.
Cette
exposition de la Maison Anne Frank s'inscrit dans la volonté
d'éducation voulu par le père d'Anne Frank. Otto Frank disait
« Pour construire un avenir, il faut connaître le passé »
alors permettez moi de rappeler ce fait : il y a 75 ans
quasiment jour pour jour, le 9 octobre 1942 étaient arrêtés à
Chenôve la famille Frenkel, famille juive allemande arrivée en
France en 1938 pensant trouvé refuge dans la patrie des droits de
l'homme. Elles seront déportées par le convoi n° 40 vers Auschwitz
et une mort programmée.
N’oublions
pas que cela s’est aussi passé ici, dans notre ville, dans notre
région et soyons vigilants au présent.
Je
terminerai mon propos en remerciant de nouveau l'ensemble des
personnes qui ont permis à ce projet d'aboutir.
Puisse-t-il
éveiller des consciences, faire de nos jeunes visiteurs des citoyens
libres et éclairés qui sauront s'engager pour défendre la
démocratie et les Droits de l'homme.
Je
ne pouvais pas finir ce discours sans citer Anne Frank :
« Je
crois, je continue à croire malgré tout, que dans le fond de leur
cœur, les hommes sont réellement bons »
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