Articles

CEREMONIE COMMEMORATIVE A LA MEMOIRE DES VICTIMES DES CRIMES RACISTES ET ANTISEMITES DE L'ETAT FRANCAIS ET D'HOMMAGE AUX "JUSTES" DE FRANCE

Image
 Discours de M Sylvain Blandin 21 juillet 2024 Il y a quelques semaines nous avons célébré les 80 ans du débarquement en Normandie, prémices de la libération de l’Europe du joug nazi. Dans quelques semaines nous célébrerons la libération de la Côte d’Or et Dijon. Larmes de joie de la liberté retrouvée mais aussi angoisse dans l’attente du retour d’un proche. Pour la plupart des 76000 juifs de France partis pour Pitchipoï, cette destination inconnue, mystérieuse et redoutable, il n’y aura pas de retour. En 1945, 2500 d'entre eux étaient survivants. Comme l'a rappelé Simone Veil lors d'une cérémonie en l'honneur d'Elie Wiesel : « Même si nous avons survécu, nous ne sommes jamais totalement sorti des camps » Chaque année, au cours de cette cérémonie nous faisons notre devoir de mémoire, nous citons les noms des victimes pour qu'elles ne soient pas oubliée et espérons que cela ne se reproduise pas. Et pourtant l’actualité nous prouve avec force que le t

Cérémonie commémorative à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'état français et d'hommage aux "Justes" de France

Image
   Discours du 16 juillet 2022 Je ne souhaite pas ici faire un cours d’histoire car je n’en ai ni la capacité, ni les compétences mais je souhaiterais rappeler quelques faits . Pour beaucoup, la guerre, la déportation, la Shoah c’est loin. Loin dans le temps . C’était au siècle dernier. Il y a 80 ans le 20 janvier 1942 la conférence de Wannsee, en 1h30 entérine la mise en œuvre de la solution finale de la question juive en Europe. La mise à mort programmée de millions de personnes est actée. Le 27 mars 1942, le 1 er convoi quittait Drancy pour Auschwitz via Compiègne emmenant 1112 personnes dont seulement 23 furent survivantes en 1945 1 . Cette seule année 1942, 43 convois quittèrent la France. Loin géographiquement. Pitchipoï, cette destination inconnue, mystérieuse et redoutable. Les camps sont à des milliers de kilomètres, dans des lieux avec des noms qu’on a du mal à orthographier ou à situer sur une carte. Theresienstadt, Dachau, Bergen Belsen, Majdanek, A

Cérémonie d'hommage aux victimes de la déportation - Chenôve, 24 avril 2022

  Monsieur le Maire, Madame la députée, Madame et monsieur les conseillers départementaux Madame , Monsieur représentant Monsieur le Président du Grand Dijon, Mesdames et messieurs les représentants des autorités civiles et militaires Mesdames et messieurs les portes drapeaux Mesdames et messieurs les conseillers municipaux Mesdames, messieurs Je ne souhaite pas ici faire un cours d’histoire car je n’ai ni la capacité, ni les compétences mais je souhaiterais rappeler quelques faits . Pour beaucoup, la guerre, la déportation, la Shoah c’est loin. Loin dans le temps . C’était au siècle dernier. Il y a 80 ans le 20 janvier 1942 c’est la conférence de Wannsee. En 1h30 la mise en œuvre de la solution finale de la question juive en Europe est entérinée. La mise à mort programmée de millions de personnes est actée. Le 27 mars 1942, le 1 er convoi quittait Drancy pour Auschwitz via Compiègne emmenant 1112 personnes dont seulement 23 furent survivantes en 1945 1 . Cette

Cérémonie commémorative à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'état français et d'hommage aux "Justes" de France

Image
 Discours de M Sylvain BLANDIN « Faites de moi ce que vous voudrez  1 » Il est 7h à Chatillon sur Seine ce 13 juillet 1942 lorsque 2 gendarmes se présentent au domicile de la famille Kahn. « Faites de moi ce que vous voudrez » Ce sont les mots prononcés par Erna Kahn à leur intention. A l'heure où les derniers témoins disparaissent, où les actes, les propos antisémites perdurent il nous faut continuer à faire ce travail de mémoire, cette cérémonie y contribue. Souvenons-nous aussi qu’il y a 80 ans, le 14 mai 1941 avait lieu la 1ère rafle en France. La rafle dit du « billet vert » . En région parisienne, 3747 juifs étrangers, principalement Polonais, répondent à une convocation pour examen de situation, ce billet vert.  Arrêtés ils seront transférés dans le Loiret. La très grandes majorité d’entre eux seront déportés vers Auschwitz lors des convois de juin et juillet 1942. Mais il nous faut aussi continuer notre travail de mémoire pour mieux comprendre, pour éduquer

Cérémonie commémorative à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'état français et d'hommage aux "Justes" de France

Image
Discours de Sylvain Blandin  21 juillet 2019 « On était tous des innocents » Ces mots sont ceux de Paulette LEVY, dijonnaise déportée en mars 1944, à son retour de Pitchipoï, cette destination inconnue, mystérieuse et redoutable. A l'heure où les derniers témoins disparaissent, où les actes, les propos antisémites perdurent il nous faut continuer à faire ce travail de mémoire, cette cérémonie y contribue. Mais il nous faut aussi continuer notre travail de mémoire pour mieux comprendre, pour éduquer, et nous permettre d’être vigilant face à l’émergence de nouveaux génocides partout dans le monde. «  C’est arrivé, cela peut donc arriver de nouveau : tel est le noyau de ce que nous avons à dire. » N’oublions pas que cela s’est passé aussi ici, dans notre ville, dans notre région et soyons vigilants au présent. Réclamée par l’occupant et menée exclusivement par la police française, la rafle des 16 et 17 juillet 1942 , dite

Hommage à Paulette LEVY

Image
Lundi 6 mai 2019, les élèves de l'école Paulette LEVY, les parents d'élèves, Monsieur le Maire de Dijon ont rendu un vibrant hommage à Mme Paulette LEVY, seule rescapée de la rafle du 25 et 26 février 1944. Cet hommage a eu lieu en présence de M LEROY son fils. Discours de M LEROY, fils de Mme Paulette LEVY Monsieur le Maire, Président de Dijon métropole, Ancien ministre Mesdames, Messieurs les officiels Mesdames, Messieurs, Quel symbole que de vouloir donner à une école maternelle un nom de femme et quel bel hommage avez-vous tous rendu à ma mère. Mon émotion est forte. Rappelons le : sur les 89 hommes, femmes et enfants raflés, internés, du 26 février au 4 mars 1944, dans cette cour d’école, puis transférés à Drancy pour être déportés vers Auschwitz-Birkenau par le convoi 69….ma mère est la seule revenue vivante. Sur son bras gauche, elle portait le numéro 37504 tatoué à son entrée au camp. A partir de ce moment-là, ils n’étaient plus des êtres huma

Une école Paulette LEVY

Image
Le Bien public 26/06/18 Les élus dijonnais seront amenés, au cours du conse il municipal, à se prononcer sur le changement de dénomination des groupes scola ires Jean-Jaurès 1 et Jean- Jaurès 2.  « Il est nécessaire de les différencier p our éviter la confusion, observe Anne Dillenseger, adjointe en charge de l’éducation . Et il était logique de donner un nom de femme ». Une consultation a donc été mené e entre le 20 et 25 mars auprès des équipes de l’école et des parents d’élèv es.  Paulette Lévy a obtenu le plus de votes (33), juste devant Rosa Parks (32). L es noms d’Andrée Chedid (15 votes), Pauline Kergomard (7) et Niki de Saint-Phal le (4) étaient également proposés. En 1944, Paulette Lévy (1918-2005) a été enfermée avec 87 juifs dans l’école Jules-Ferry, durant trois jours. Ils ont en suite été déportés vers le camp d’Auschwitz-Birkenau, où ils ont été assassinés. Pa ulette Lévy est la seule à avoir survécu.  Il s’agira du troisième groupe scolaire di j